« Quand la relation s’inscrit dans le vivant de la vie, elle donne à l’existence un goût d’éternité. » Jacques Salomé
M’occuper de la dimension relationnelle de ma vie, m’ajuster, progresser, …
En voilà une drôle de formulation !
Qu’est-ce donc que cela ?
M’y suis-je seulement déjà arrêté ?
Ai-je déjà pris le temps de regarder ma vie sous l’angle de mes relations ? Ai-je pris ce recul ?
La dimension relationnelle de ma vie…
C’est quoi pour moi, c’est quoi en moi ?
Si je ferme les yeux et que je me centre sur cet aspect de ma vie… je me vois comme au centre d’un réseau, un tissu de relations… Pas que j’en sois le centre, non, c’est davantage sous l’angle que de multiples relations se tissent au fil du temps. Certaines sont éphémères; d’autres, au contraire, s’inscrivent dans la durée, soit le temps d’un projet ou d’une œuvre commune, soit plus durablement à travers les âges.
Oui, c’est comme si nous sommes faits, construits, établis, via, au travers de ce réseau…
Ce réseau de relations nous tisse.
Qui je suis aujourd’hui, l’homme que je suis devenu, est comme le fruit de la rencontre entre qui je suis de fond – mes réalités d’être, ce donné de départ – et ces personnes croisées sur ma route depuis que je suis arrivé sur terre… Oups… cela fait du monde ! Oui, de fait !
En ce sens, je me sens tissé, comme dessiné par toutes ces personnes croisées de près ou de loin… Un peu comme si chacune, à sa manière, selon sa couleur, avait laissé en moi une trace, un signe, une marque… plus ou moins heureuse selon l’évènement, la situation, la rencontre, la relation que nous avons échangée, partagée…
Je pense par exemple à ma rencontre avec Gandhi… un homme que je n’ai jamais vu de son vivant et que, pourtant, j’ai eu la sensation de rencontrer quand j’étais adolescent en visionnant le film du même nom. Cette rencontre m’a marqué de manière indélébile ! S’est comme densifiée en moi cette invitation de fond à la cohérence, à la fidélité à soi, envers et contre tout. Je ne suis pas Gandhi et pourtant, quelque part, je lui ressemble… En moi cette même soif de cohérence… que j’incarne à ma manière, selon qui je suis et où je vis.
Je repense aussi à Jean-louis, mon « cizonnier » quand je suis arrivé chez les louveteaux. J’ai été profondément touché par son accueil, sa bienveillance, son respect et sa prise en compte du petit que j’étais. Ces valeurs se sont éveillées en moi à son contact et je me suis vécu avec la même attention quand, à mon tour, des années plus tard, je me suis retrouvé avec cette même responsabilité ; la vivant à ma manière, je marchais néanmoins à sa suite.
Je suis touché de sentir à quel point j’ai été pétri, façonné, modelé par ces rencontres… tant celles qui m’ont marqué positivement, que les autres, moins heureuses, plus douloureuses et pour lesquelles, aujourd’hui, je peux reconnaître qu’elles aussi ont contribué à faire émerger un peu plus qui je suis de fond.
Monte en moi une gratitude pour toutes ces personnes qui ont croisé ma route et qui, sans le savoir sans doute, ont permis que grandisse, que se façonne, une part de mon identité.
Aujourd’hui, j’ai à cœur de continuer à prendre soin de ma vie relationnelle, car je mesure un peu plus la richesse, l’importance de ce tissu relationnel pour ma vie. Je suis le fruit de ces rencontres. Je ne me suis pas construit tout seul, bien au contraire… Personne ne le peut.
Nous sommes bel et bien des êtres profondément relationnels !
Et pour vous ? Qu’en est-il ?
Sentez-vous l’impact, en vous, de vos relations ? Quel est-il ?
Qui sont ces personnes qui vous ont aidé(es), vous aident, à vous révéler à vous-même et ont ainsi imprimé en vous un peu plus clairement le sens de qui vous êtes et de ce pour quoi vous êtes fait(es) ?
Prenez soin de vous y arrêter ! C’est source de Vie !
Belles découvertes !
BD.
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