Qui suis-je ?
Confiance en soi, autonomie, solidité
Une vie bien remplie, en apparence bien comme « il le faut », comme les autres attendent de moi, ma famille, mes proches, la société. Je réponds à ces normes sociales prédéfinies; je ne fais pas de vagues.
Et puis, au sommet de cette « réussite » sociale, les vagues commencent à se lever en moi. Elles sont discrètes au départ, comme un vent léger à la surface de la mer. Je ne les entends pas, je ne les sens pas. Puisque j’ai tout, qu’est-ce que je pourrais vouloir d’autre, de plus ?
Ma raison me dit cela et pourtant je sens au plus profond de moi que quelque chose me manque. Je ne suis ni heureuse, ni satisfaite dans cette vie « bien réussie ».
Après ce court instant de peur et de doute, je continue à avancer comme avant, dans mon confort apparent jusqu’au jour où mon corps « prend » la parole et me met en arrêt, il réclame ses droits.
Mon amie, La Pause, arrive dans ma vie par la porte professionnelle. Epuisée, mes batteries sont au rouge dans toutes les dimensions que je connais de moi : mentale, physique et émotionnelle.
Dans ces moments oĂą je n’ai quasi plus d’énergie pour les tâches du quotidien, je dĂ©couvre une autre dimension en moi restĂ©e intacte : Ă cet endroit je ne suis pas affaiblie, ni fragilisĂ©e par ce qui m’arrive. Je me sens profondĂ©ment vivante et prĂ©sente Ă ce qui est lĂ . C’est si prĂ©cieux…
Je suis surprise et curieuse. Je ne me reconnais pas et pourtant au plus intime de moi, je sais que c’est moi…Je suis touchée par ces moments où je me sens vivante dans un corps épuisé. J’existe au-delà de ce que je connais de moi ; j’ai soif de cette vie profonde qui se manifeste.
Ce sera le point de départ vers une destination inconnue contre vents et marrées. Au fur et à mesure du temps, je me sens invitée à me donner ce temps d’arrêt pour aller plus loin, dépasser mes principes, mes idéaux, mes fausses croyances et celles dont je suis héritière. A cela s’ajoute mon entourage proche qui veut « mon bien » et qui sait ce que j’ai à faire ou ne pas faire.
Tout un programme et des défis à relever chaque jour face à moi-même et face au regard des autres.
Quelque chose en moi me guide et me montre ce qui est juste sans m’en rendre compte : me donner le temps, me donner le droit d’avoir du temps, me sentir libre du regard des autres par rapport à ce temps d’arrêt qui m’est nécessaire et vital.
Les remises en question se succèdent. Qui suis-je en tant que femme, en tant que mère et, depuis quelques années, en tant que grand-mère ? Qu’est-ce qui est important pour moi ? Qu’est-ce que je veux vivre avant la fin de ma vie sur terre ? Comment je peux contribuer socialement d’ici là ?
Comment prendre soin de moi afin de mieux vivre et mieux donner ce que j’ai à donner ?
Comment prendre soin de ces valeurs qui me dépassent et qui demandent à s’incarner par et à travers mon corps ?
J’accepte que toutes ces questions fassent partie de mon chemin de vie.
Un autre point de bascule qui m’apaise, me permet de m’installer dans ma vie et de changer mon regard. Je consens à ce voyage qui m’invite sans cesse à chercher un nouvel équilibre, à garder l’harmonie en moi et autour de moi.
Aujourd’hui, avec ce temps d’arrêt, je ressens une immense gratitude pour tout ce que j’ai reçu pour traverser mon désert intérieur et trouver ma terre féconde, mon oasis.
J’aime sentir et vivre la cohérence entre mes valeurs et les actes que je pose tous les jours.
Je me sens profondément heureuse d’être là et de choisir en conscience mes engagements qui donnent du sens à ma vie.
Juliana
Confiance en soi, autonomie, solidité
Confiance en soi, autonomie, solidité
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