« Ce n’est pas seulement l’endroit où l’on va qui donne un sens à la vie, mais aussi la façon dont on s’y rend » Marc Levy
Conduire sa vie c’est un peu comme conduire une voiture, à ceci près, qu’il s’agit d’une mécanique bien plus fine, celle de la mécanique humaine.
Une mécanique avec ses besoins spécifiques qui demande d’y prêter attention si on veut réussir sa vie.
De quoi ai-je réellement besoin pour vivre ? C’est une question à laquelle il est bon de s’arrêter de temps à autre pour pouvoir mener notre vie à destination : celle du bonheur d’être.
Pour certains, écouter ses besoins est une évidence, pour d’autres c’est un réel apprentissage.
Voici quelques exemples glanés autour de moi :
Lucas est un vétérinaire indépendant, passionné par son métier. Pourtant, il « dépérit ». Progressivement il prend conscience d’un besoin qui n’est pas pris en compte. Pour pouvoir bien vivre son métier, il a besoin d’être nourri ; pour se donner pleinement dans son métier d’indépendant, il a besoin de se sentir en lien avec d’autres, de partager, d’échanger sur son quotidien. Suite à cela, il s’est mis en contact avec d’autres personnes indépendantes comme lui en milieu rural et a créé un groupe d’échange et de soutien.
Le temps des vacances est venu pour Héloïse. Au menu, escapade en montagne avec un groupe d’amis passionnés par l’escalade. Héloïse a accepté avec enthousiasme de partager cette semaine avec ses amis. Elle aime la convivialité, le partage, la simplicité de ces temps ensemble. Cependant, bien vite, elle déchante, la varappe ce n’est vraiment pas son truc. Elle prend conscience qu’elle s’est oubliée dans sa décision, elle n’a pas pris en compte son besoin à elle, celui de temps calmes et posés à la découverte de la vie de la montagne. Elle choisit donc d’alterner temps ensemble et temps solitaires de marche en montagne.
Corine s’investit corps et âme dans son entreprise. Elle aime son travail, et a à cœur de servir au mieux les intérêts de ses clients. Pour cela, elle se décarcasse. Pourtant un malaise se manifeste de plus en plus régulièrement : une tension corporelle qui persiste. Elle découvre qu’elle se vit « sans repos ». Toute entière mobilisée pour servir l’autre, elle a oublié ses besoins à elle, les besoins de son corps.
Laetitia a redémarré l’année sur les chapeaux de roues. A la sérénité acquise pendant les vacances succède l’agitation. La tension monte en elle jusqu’au moment où elle prend le temps de s’arrêter et de se poser la question : « qu’ai-je oublié de garder avec moi de mes vacances ? ». Et spontanément monte en elle le regret de ne plus pouvoir se mettre à l’écoute de son rythme. Elle a besoin, pour vivre bien, de se mettre davantage à l’écoute de son rythme propre plutôt que de se laisser mener constamment par ce qu’on attend d’elle. Depuis lors, avant de répondre à une demande de son entourage, elle prend le temps de se poser la question: « Et moi ? Est-ce que cela me va vraiment ? »
Nous mettre aux commandes de notre vie, cela suppose de remettre de temps à autre en cause nos pilotages automatiques et vérifier : est-ce que la manière dont je conduis ma vie aujourd’hui m’emmène bien vers ce qui compte le plus pour moi ? Est-ce que cela m’aide à me réaliser ?
Cela demande de rejoindre en nous nos aspirations profondes, de nous mettre à leur écoute et de regarder : de quoi ai-je besoin aujourd’hui pour vivre davantage ce qui est essentiel pour moi ?
Véronique
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